TIG : les efforts entrepris par les tuteurs doivent être valorisés


Le Tuteur joue un rôle déterminant dans l’accueil de la personne condamnée et la réussite du TIG. Il accomplit une tâche centrale dans l’accompagnement et l’encadrement. L’engagement en faveur du TIG repose trop souvent sur l’implication d’une seule personne ou de relations interpersonnelles, qui s’épuise au gré du temps et des changements. Ce partenariat fragile est également mis à mal en raison du manque de reconnaissance et de valorisation des tuteurs. La valorisation des efforts entrepris étant une dimension fréquemment sous-estimée de cette dynamique, l’agence sera en mesure de créer et délivrer un « label » d’engagement citoyen ainsi que des modèles de lettre de félicitations ou de témoignages de satisfaction au bénéfice des services d’État, collectivités territoriales, associations ou personnes morales de droit privé. La loi prévoit un compte personnel d’activité (CPA) comprenant un compte d’engagement citoyen (CEC) ainsi qu’un compte personnel de formation (CPF). Le CEC reste ouvert tout au long de la vie et récompense les activités bénévoles ou de volontariat, permettant d’acquérir, les 20 h inscrites sur le compte. Il est à ce jour, limité aux activités extérieures (service civique, réserve militaire, réserve civile…) à l’exception de celle de maitre d’apprentissage, qui s’exécute dans l’entreprise (article L62-23-5 du code du travail). Il y a lieu de modifier la loi pour faire en sorte, qu’une activité interne de tutorat en faveur du TIG, soit, au titre du CEC, assimilée à celle de maitre d‘apprentissage. Elle aurait pour intérêt, d’une part de permettre la rémunération du tuteur suivant les conditions de droit commun et d’autre part d’alimenter le compte personnel d’activité.



La redistribution, une evolution sociale


J’ai toujours été sidéré que notre pays ait pu se laisser submerger par ce système d’aides sociales. Mais aujourd’hui, j’ai finalement reçu un début de réponse à cette énigme. Dernièrement, j’ai en effet suivi un séminaire à Tours au cours duquel un intervenant a entrepris de mettre en évidence l’évolution naturelle qui s’applique à tous les pays en matière de répartition de richesse. Son intervention m’a paru particulièrement sensée parce qu’elle expliquait comment ceux-ci répartissent finalement la richesse en fonction de leur niveau de développement. Il a commencé par démontrer que dans les sociétés très pauvres, l’inégalité était assez faible. La population est en effet dans l’ensemble dans la même situation précaire et les différences de revenus sont automatiquement restreintes. Lorsque la société s’enrichit, l’inégalité se développe. Car dans le cas d’une phase de croissance massive, tout un chacun ne progresse pas de la même manière. Au cours de cette phase décisive, les clés du succès sont surtout dans l’accès à des moyens financiers. Comme au départ, ces facteurs divergent considérablement selon les individus, la progression de la richesse au sein de la société sera elle aussi distribuée de manière très inégale. L’ensemble de la prospérité se développera très vite mais tout le monde n’en profitera pas de la même façon. C’est un tel phénomène qui est actuellement à l’oeuvre au Mexique. Cependant, à partir d’un certain niveau de revenus, les choses changent. C’est généralement le moment où le citoyen moyen est également devenu un électeur ; il peut dès lors faire clairement entendre que la redistribution est primordiale à ses yeux, ce qui en fera de plus en plus une priorité dans l’agenda politique. Les pays occidentaux se trouvent presque tous dans cette phase d’inégalité très faible. Si ce séminaire à Tours m’a surtout plu pour son organisation, je dois dire que le discours de cet intervenant m’a séduit, car il livrait une des clefs de la compréhension du monde actuel. Contrairement à ce que certains prétendent, notre pays compte dans le palmarès des pays où l’inégalité a diminué le plus au cours de ces dernières années. Cette obsession croissante mise sur la redistribution en vient cependant, à terme, à occulter la recherche de prospérité. Ce qui fait qu’il y a, au final, moins à redistribuer. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de ce séminaire dans les Chateaux de la Loire.



L’Europe et manger le morceau


Il faut changer le logiciel de fonctionnement de l’Union ; il faut passer d’une logique de défiance légitime à une logique de confiance entre les acteurs. Tout le système de gestion du budget communautaire est fondé aujourd’hui sur l’empilement des contrôles afin de refaire les vérifications effectuées par les niveaux inférieurs pour s’assurer qu’elles ont été bien menées. C’est d’ailleurs l’une des principales conclusions du groupe d’experts de haut niveau sur la simplification de la gestion de la politique de cohésion, présidé par Siim Kallas et institué par Mme Cretu, commissaire à la politique régionale. “Tout le système de gestion du budget communautaire est fondé aujourd’hui sur l’empilement des contrôles afin de refaire les vérifications effectuées par les niveaux inférieurs pour s’assurer qu’elles ont été bien menées” Une autre piste fréquemment invoquée dans les enceintes qui réfléchissent à l’avenir de l’Europe après 2020 est celle du principe du contrôle ou de l’audit unique. Selon ce principe, on ne contrôle pas deux fois la même opération ou entité comme c’est le cas actuellement ; on fait confiance au niveau précédent de contrôle. Les règles du futur cadre financier pluriannuel doivent parvenir à simplifier la hiérarchie des contrôles – un bénéficiaire ou un service instructeur peuvent subir jusqu’à 7 types et niveaux de contrôles différents dans le domaine des fonds de cohésion actuellement. La lutte sera toutefois difficile, car si la bonne foi et la bonne volonté des commissaires sont indubitables, les services administratifs de la Commission sont très loin de partager cette vision et ont déjà commencé à faire de la résistance, sinon de l’obstruction. Sur les 751 députés du Parlement européen, qualifié par vous de “monde de connivence”, trente seraient vraiment actifs, les autres se répartissant en “fantassins”, “touristes” et “parias” (p. 50). Une telle caricature de la démocratie peut-elle faire illusion longtemps ? Cela fait 25 ans que cela dure avec la création de la codécision par le Traité de Maastricht en 1992, alors pourquoi pas 25 ans de plus ? D’ailleurs, notre propre Parlement est-il si différent ? Les politiques et les médias magnifient le rôle de la fonction parlementaire et l’idéalisent. En réalité, le partage des postes et des rôles au Parlement européen entre les deux partis majoritaires, PPE [Parti populaire européen] et S&D [Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen], avec un soutien complaisant de l’ALDE [Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe], montre très bien que l’on est loin de la vision idyllique qui nous est vantée. “Les politiques et les médias magnifient le rôle de la fonction parlementaire et l’idéalisent” D’ailleurs, les taux de participation aux élections européennes toujours plus décevants d’élection en élection, ainsi que les résultats des partis eurosceptiques, voire europhobes, attestent de ce malaise général vis-à-vis de l’institution parlementaire européenne. “Reconnaître à la Charte des droits fondamentaux une valeur constitutionnelle a sans doute été l’une des plus insondables bêtises commises par les politiques européens”, écrivez-vous (p. 69). Les conséquences de cette “bêtise” seraient calamiteuses en ce qui concerne la défense de la laïcité, la protection du droit de propriété, l’immigration non souhaitée. Comment faire, alors ? Il ne faut rien faire ; si, comme je le crois, cet instrument est corrosif, il perdra naturellement son statut d’icône ou de nouvelle “table de la loi”, que certains sont parvenus à lui donner, et il sombrera alors dans l’oubli. Dans le cas contraire, je préfère ne pas avoir à constater le résultat ! Il ne faut pas se leurrer, il est extrêmement difficile à notre époque de défaire ce qui a été patiemment construit et présenté indûment comme un instrument fédérateur. Vous voyez “quelques bouffées d’oxygène” (p 69) dans les récentes initiatives de la Grande-Bretagne et de la Hongrie, qui sont plutôt des motifs d’anxiété pour le commun des mortels. De quel oxygène s’agit-il ? Depuis longtemps s’est imposée l’idée qu’il n’y avait qu’une seule voie possible, “toujours plus d’Europe”, d’où une course-poursuite, traité après traité, à toujours accroître les domaines d’intervention de l’Union. Quand les peuples contestaient cette marche forcée et ne souscrivaient pas à cette vision, les pouvoirs en place habités par la foi dans leur Europe trouvaient une arabesque latérale ou procédaient à un saut sémantique pour renvoyer leurs “bons peuples” à leurs occupations. Le processus qui a mené à l’adoption du Traité de Lisbonne a été la quintessence de cette stratégie.



Un air de parfum


Vous vous souvenez que vous avez cinq sens, vous ? Moi, j’avoue que je l’avais complètement oublié ! Je me focalise en général tellement sur le visuel et le gustatif (parce que je suis un gourmand impénitent) que j’en oublie tous les autres. Pourtant, ils ont leur importance. Je m’en suis rendu compte suite à un stage de création de parfum à Eze. J’y suis allé pour accompagner mon épouse, mais je dois dire que je me suis beaucoup amusé. Depuis ce stage, je prête beaucoup plus attention aux odeurs, et cela rajoute vraiment une dimension au monde qui m’entoure. C’est un peu comme observer la réalité avec un casque de réalité augmentée : tout un tas de nouvelles informations vous parviennent. Franchement, si vous en avez un jour l’occasion, je vous recommande l’expérience. Toutefois, j’ai constaté que certains participants étaient mécontents de l’atelier. A l’évidence, ils aspiraient à créer le parfum idéal en quelques heures de travail à peine ! Mais bien sûr, c’est un vrai métier, qui réclame bien plus de talent et d’efforts.. Et même lorqu’on possède un excellent odorat comme moi, on est vite égaré après avoir reniflé une dizaine de flacons d’affilée. Surtout qu’il faut en renifler beaucoup ! Combiner les odeurs que vous aimez est en effet rarement une bonne idée. Et puis, même quand vous créez finalement la note de fond qui vous a toujours fait rêver, vous avez de bonnes chances de détruire tout votre travail avec la note de coeur. Tout ça fait que vous avez bien peu de chances de faire le parfum parfait en un seul après-midi. En ce qui me concerne, celui que j’ai préparé me fait penser à cette sculpture en argile que mon petit dernier m’a fait à la fête des pères : j’en suis fan (même si je ne sais pas trop quel animal elle est censée représenter), mais elle est soigneusement planquée au fond d’un placard. Bref, l’expérience est particulièrement formatrice, mais n’espérez pas en ressortir avec un parfum d’exception. Malgré tout, si c’était à refaire, je recommencerais sans hésiter. Si vous voulez en savoir plus, voilà le site où j’ai trouvé ce stage de création de parfum. Il s’est déroulé à Eze, mais on peut en faire un peu partout, apparemment. A lire sur le site de cette session pour créer son parfum à Eze.



Tourisme : inclusion sociale, emploi et réduction de la pauvreté


e. Afin de tirer parti des possibilités qu’offre le tourisme pour favoriser l’inclusivité, le travail décent et l’éradication de la pauvreté – tout en surmontant les difficultés posées par le tourisme non durable –, il faudra veiller à : adopter une approche de « croissance inclusive » ; créer des emplois décents, équitables et productifs qui permettent de remédier à la pénurie de compétences ; soutenir les populations locales et l’autonomisation des femmes et des jeunes ; et œuvrer pour l’accès universel au tourisme. Il est essentiel d’adopter une approche holistique qui promeuve une « croissance inclusive » grâce à des politiques efficaces, à la planification et à une action concertée afin de garantir que les fruits du tourisme – en termes monétaires et non monétaires – soient équitablement répartis entre les sociétés. Les stratégies relatives au tourisme doivent miser sur l’établissement de liens intersectoriels car l’avènement d’un tourisme au service du développement ne peut se concrétiser si chaque secteur travaille en vase clos. Il est essentiel de créer des emplois productifs et des opportunités entrepreneuriales, tout en respectant le principe de « travail décent ». Cela est d’autant plus nécessaire compte tenu des pénuries de compétences dans l’ensemble du secteur, du taux élevé de rotation du personnel, de la forte proportion d’emplois à temps partiel, saisonniers et temporaires et du nombre important d’emplois faiblement rémunérés, avec des perspectives de formation et de carrière limitées, un droit du travail quasi inexistant et des conditions de travail précaires. Pour remédier à cette situation, le tourisme doit miser sur les perspectives positives qu’il peut offrir aux jeunes et les femmes, notamment la possibilité pour les femmes de créer leur propre entreprise. Le renforcement des capacités et la formation doivent s’inscrire au cœur de cette dynamique, tout en veillant à réduire l’écart salarial entre les sexes – les femmes gagnent 10 % à 15 % de moins que les hommes – et à atténuer la vulnérabilité des travailleurs non rémunérés dans les entreprises touristiques familiales. Le tourisme communautaire peut également être source d’opportunités dont le besoin se fait cruellement sentir, notamment pour les communautés rurales ou autochtones. Afin d’éviter d’éventuels effets néfastes, tels que la concurrence pour les ressources rares comme la terre et l’eau, les outils de planification et de gestion du tourisme devront comporter des mécanismes visant à garantir que les populations locales bénéficient des retombées socioéconomiques du tourisme – qu’il s’agisse d’opportunités d’emploi et commerciales directes ou d’avantages indirects et collatéraux –, tout en tenant compte des communautés dans l’ensemble des politiques mises en place. On pourra par exemple investir dans les infrastructures et les services locaux ou encore utiliser les taxes et redevances liées au tourisme dans les territoires concernés. L’accès universel au tourisme est également au cœur des politiques sur l’inclusivité du tourisme dans la mesure où cet accès est intimement lié à la liberté de mouvement ainsi qu’au droit aux loisirs et aux voyages. L’accès sans entrave aux infrastructures pour les personnes atteintes d’un handicap physique, sensoriel ou autre bénéfice à tous – touristes et populations locales –, notamment aux personnes âgées, aux femmes enceintes et aux familles avec des enfants en bas âge.



Les arômes du vin


La semaine dernière, j’ai suivi un cours d’oenologie à Beaune qui m’a permis d’en apprendre plus sur les arômes du vin. Car contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a pas qu’une sorte d’arôme : il y en a trois ! Les odeurs sont nécessairement volatiles. Elles appartiennent à plusieurs familles chimiques, comme les alcools supérieurs ou les esters, qui sont produits lors de la fermentation, de l’élevage et du vieillissement des vins. Les œnologues ont tendance a faire une distinction entre les arômes, que l’on trouve dans les vins jeunes, et le bouquet, acquis par l’élevage et le temps. Nous allons nous concentrer ici sur les trois types d’arômes : primaires, secondaires et tertiaires. Les arômes primaires, tout d’abord. On les appelle aussi arômes de cépage. Chaque cépage a des caractéritiques propres, et notamment des arômes spécifiques, qui sont localisés dans la face interne de la pellicule. Par exemple, les notes florales d’acacia sont typiques du cépage chenin, utilisé dans les vins blancs de Loire, et peuvent évoluer avec l’âge vers des notes de coing, de miel et de cire d’abeille. La framboise et la violette sont typiques du cabernet franc, alors que le cabernet-sauvignon évoque plutôt des senteurs de cassis. On retrouve souvent des notes animales de musc dans les vins de mourvèdre (et notamment à Bandol) et du poivre dans la mondeuse de Savoie. Les petits fruits rouges sont typiques du gamay alors que la cerise griotte se retrouve plutôt dans les pinots noirs de Bourgogne et les fruits exotiques, notamment le lychee, dans le gewurztraminer, parfois accompagné de rose. Il y a les arômes secondaires, ensuite. Ce sont des odeurs produites par les levures lors de la fermentation. Constituées d’alcools supérieurs, d’esters, d’aldéhydes, d’acides gras, elles sont indépendantes du terroir ou du cépage et sont plus ou moins concentrées selon le type de vinification. Ainsi, des fermentations à basse température ou la macération carbonique produisent beaucoup d’acétate d’isoamyl, un ester qui sent la banane et le bonbon anglais. Ces odeurs-là sont particulièrement fragiles et disparaissent après quelques mois. C’est pour cela qu’on ne les trouve que dans les vins jeunes. ll y a également les odeurs de beurre frais, produites lors de la fermentation malolactique, des odeurs de cire, de brioche ou de froment… Enfin, il y a les arômes tertiaires. Ce sont les odeurs produites lors du vieillissement du vin, que l’école bordelaise préfère appeler « bouquet ». Mais n’ayant pas tout à fait suivi cette dernière partie (j’étais un peu pompette, à ce moment-là), je vous laisse chercher par vous-même ! Ou vous pouvez même suivre ce cours d’oenologie, si vous souhaitez des informations de première main ! Mais ne faites pas comme moi : pensez à recracher… A lire sur le site internet de cette activité de cours d’oenologie à Beaune.

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Le Venezuela en défait de paiement


Le Venezuela, au bord du défaut de paiement, aborde lundi une série de rendez-vous cruciaux avec ses créanciers internationaux, son président socialiste, c, assurant que « jamais » son pays ne ferait défaut, contre l’avis de toutes les agences de notation. Fragilisé depuis des mois par une profonde crise économique et politique, Nicolas Maduro a convoqué à Caracas une réunion de créanciers internationaux pour tenter de renégocier la dette du pays, estimée à 150 milliards de dollars. Mais le Venezuela ne dispose plus que de 9,7 milliards de dollars de réserves et doit rembourser d’ici la fin de l’année de 1,47 à 1,7 milliard, et 8 milliards en 2018. Les observateurs demeurent réservés sur le succès à attendre de cette réunion, fixée à 14H00 locales (18H00 GMT). Dimanche, Nicolas Maduro a pourtant affirmé que son pays ne se déclarerait « jamais » en défaut de paiement. « Ils ont spéculé sur le fait que le Venezuela se déclarerait en défaut (de paiement). Jamais ! Le défaut (de paiement) ne se produira jamais au Venezuela », a-t-il asséné dans son intervention télévisée dominicale. « Maintenant notre stratégie est de renégocier et de refinancer toute la dette », a-t-il assuré, martelant: « Que ce soit clair pour tous les créanciers et tous les agents financiers ! ». Selon l’économiste Luis Vicente Leon, M. Maduro cherche à convaincre les créanciers américains –qui ont intérêt à ce que la dette soit restructurée– de faire pression sur l’administration de Donald Trump. Mais Washington a interdit à ses banques et citoyens d’acheter de nouvelles obligations ou de négocier des accords avec le gouvernement vénézuélien. Difficile dès lors d’imaginer que des créanciers américains se rendent à l’invitation de M. Maduro, qui accuse Washington de « persécution financière » contre son gouvernement socialiste. Or, selon Caracas, 70% des détenteurs de bons vénézuéliens sont basés aux États-Unis ou au Canada. En outre, les deux dirigeants désignés par le pouvoir pour renégocier cette dette, le ministre des Finances Simon Zerpa et le vice-président Tarek El Aissami, sont directement frappés par des sanctions empêchant tout Américain de traiter avec eux. A terme, toutes les agences de notation anticipent un défaut du Venezuela, jugeant ses réserves insuffisantes pour tenir. Leurs avis divergent seulement sur les délais. Un défaut aggraverait la récession qui a fait plonger le PIB du Venezuela de 36% en quatre ans et couperait le pays et son groupe étatique pétrolier PDVSA des marchés internationaux, tout en les exposant à des poursuites et à la saisie d’actifs et filiales à l’étranger. Autrefois le plus riche d’Amérique latine, le pays pétrolier, ruiné notamment par la chute des cours du brut –source de 96% de ses revenus en devises–, n’est plus que l’ombre de lui-même. La majorité des aliments et médicaments ont disparu des rayons faute d’importations, conduisant à l’hyperinflation et alimentant une crise politique et un violent mécontentement populaire, cristallisé dans les manifestations du printemps, qui ont fait 125 morts. Nicolas Maduro a évoqué dimanche les négociations en cours avec la Russie et la Chine, deux pays alliés auxquels le Venezuela doit respectivement huit et 28 milliards de dollars. Les pourparlers avec Pékin se déroulent « parfaitement » et un accord a été conclu cette semaine avec Moscou pour restructurer environ trois milliards de dollars de créances, a-t-il souligné. Parallèlement, à New York, un comité spécialisé de l’ISDA (Association internationale des produits dérivés) se penchera aussi sur la question vénézuélienne à 12H00 locales (17H00 GMT). Ce comité composé de 15 sociétés financières doit décider des suites à donner au retard de Caracas dans le paiement de 1,16 milliard de dollars qui, vendredi, n’avait toujours pas été perçus par les créanciers. Vendredi, un autre règlement de 81 millions de dollars d’intérêts dus par PDVSA est arrivé à échéance. Mais le gouvernement n’a pas toujours pas confirmé ce paiement alors qu’une autre échéance, de 200 millions, est attendue lundi.



Politique : pour que la honte change de camp


Les faits du jour :

  1. Pour le député LREM Damien Adam, certains chômeurs partent en vacances aux Bahamas grâce à l’assurance chômage.
  2. Ce genre de propos n’est pas un fait isolé, puisque tout récemment, Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, précisait que « la liberté, ce n’est pas de bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances ».
  3. Les contrôles accrus sur les chômeurs ont permis de sanctionner 40 000 demandeurs d’emplois.
  4. D’après les recherches, 86 % des personnes contrôlées ont prouvé qu’elles s’activaient pour trouver un nouvel emploi.
  5. Des députés LREM ont trouvé le moyen de faire embaucher leurs enfants en tant qu’assistants parlementaires, et ce en dépit de la loi de moralisation de la vie publique : ils les font désormais embaucher par leurs collègues..

On peut donc en déduire que :

  1. Les députés LREM peuvent taper librement sur la tête des chômeurs, puisque leur famille et eux ne seront jamais obligés de s’inscrire à Pôle emploi : ils ont le Parlement pour ça !
  2. Cette loi de moralisation a été curieusement conçue pour être aussi poreuse à de tels égarements. Les élus ont-ils fait exprès de ne pas envisager une dérive aussi évidente ?
  3. Nos chers élus ne se privent pas pour montrer du doigt les chômeurs. Mais ils devraient plutôt regarder la honte qui est dans leur camp !