Les arômes du vin


La semaine dernière, j’ai suivi un cours d’oenologie à Beaune qui m’a permis d’en apprendre plus sur les arômes du vin. Car contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a pas qu’une sorte d’arôme : il y en a trois ! Les odeurs sont nécessairement volatiles. Elles appartiennent à plusieurs familles chimiques, comme les alcools supérieurs ou les esters, qui sont produits lors de la fermentation, de l’élevage et du vieillissement des vins. Les œnologues ont tendance a faire une distinction entre les arômes, que l’on trouve dans les vins jeunes, et le bouquet, acquis par l’élevage et le temps. Nous allons nous concentrer ici sur les trois types d’arômes : primaires, secondaires et tertiaires. Les arômes primaires, tout d’abord. On les appelle aussi arômes de cépage. Chaque cépage a des caractéritiques propres, et notamment des arômes spécifiques, qui sont localisés dans la face interne de la pellicule. Par exemple, les notes florales d’acacia sont typiques du cépage chenin, utilisé dans les vins blancs de Loire, et peuvent évoluer avec l’âge vers des notes de coing, de miel et de cire d’abeille. La framboise et la violette sont typiques du cabernet franc, alors que le cabernet-sauvignon évoque plutôt des senteurs de cassis. On retrouve souvent des notes animales de musc dans les vins de mourvèdre (et notamment à Bandol) et du poivre dans la mondeuse de Savoie. Les petits fruits rouges sont typiques du gamay alors que la cerise griotte se retrouve plutôt dans les pinots noirs de Bourgogne et les fruits exotiques, notamment le lychee, dans le gewurztraminer, parfois accompagné de rose. Il y a les arômes secondaires, ensuite. Ce sont des odeurs produites par les levures lors de la fermentation. Constituées d’alcools supérieurs, d’esters, d’aldéhydes, d’acides gras, elles sont indépendantes du terroir ou du cépage et sont plus ou moins concentrées selon le type de vinification. Ainsi, des fermentations à basse température ou la macération carbonique produisent beaucoup d’acétate d’isoamyl, un ester qui sent la banane et le bonbon anglais. Ces odeurs-là sont particulièrement fragiles et disparaissent après quelques mois. C’est pour cela qu’on ne les trouve que dans les vins jeunes. ll y a également les odeurs de beurre frais, produites lors de la fermentation malolactique, des odeurs de cire, de brioche ou de froment… Enfin, il y a les arômes tertiaires. Ce sont les odeurs produites lors du vieillissement du vin, que l’école bordelaise préfère appeler « bouquet ». Mais n’ayant pas tout à fait suivi cette dernière partie (j’étais un peu pompette, à ce moment-là), je vous laisse chercher par vous-même ! Ou vous pouvez même suivre ce cours d’oenologie, si vous souhaitez des informations de première main ! Mais ne faites pas comme moi : pensez à recracher… A lire sur le site internet de cette activité de cours d’oenologie à Beaune.

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Le Venezuela en défait de paiement


Le Venezuela, au bord du défaut de paiement, aborde lundi une série de rendez-vous cruciaux avec ses créanciers internationaux, son président socialiste, c, assurant que « jamais » son pays ne ferait défaut, contre l’avis de toutes les agences de notation. Fragilisé depuis des mois par une profonde crise économique et politique, Nicolas Maduro a convoqué à Caracas une réunion de créanciers internationaux pour tenter de renégocier la dette du pays, estimée à 150 milliards de dollars. Mais le Venezuela ne dispose plus que de 9,7 milliards de dollars de réserves et doit rembourser d’ici la fin de l’année de 1,47 à 1,7 milliard, et 8 milliards en 2018. Les observateurs demeurent réservés sur le succès à attendre de cette réunion, fixée à 14H00 locales (18H00 GMT). Dimanche, Nicolas Maduro a pourtant affirmé que son pays ne se déclarerait « jamais » en défaut de paiement. « Ils ont spéculé sur le fait que le Venezuela se déclarerait en défaut (de paiement). Jamais ! Le défaut (de paiement) ne se produira jamais au Venezuela », a-t-il asséné dans son intervention télévisée dominicale. « Maintenant notre stratégie est de renégocier et de refinancer toute la dette », a-t-il assuré, martelant: « Que ce soit clair pour tous les créanciers et tous les agents financiers ! ». Selon l’économiste Luis Vicente Leon, M. Maduro cherche à convaincre les créanciers américains –qui ont intérêt à ce que la dette soit restructurée– de faire pression sur l’administration de Donald Trump. Mais Washington a interdit à ses banques et citoyens d’acheter de nouvelles obligations ou de négocier des accords avec le gouvernement vénézuélien. Difficile dès lors d’imaginer que des créanciers américains se rendent à l’invitation de M. Maduro, qui accuse Washington de « persécution financière » contre son gouvernement socialiste. Or, selon Caracas, 70% des détenteurs de bons vénézuéliens sont basés aux États-Unis ou au Canada. En outre, les deux dirigeants désignés par le pouvoir pour renégocier cette dette, le ministre des Finances Simon Zerpa et le vice-président Tarek El Aissami, sont directement frappés par des sanctions empêchant tout Américain de traiter avec eux. A terme, toutes les agences de notation anticipent un défaut du Venezuela, jugeant ses réserves insuffisantes pour tenir. Leurs avis divergent seulement sur les délais. Un défaut aggraverait la récession qui a fait plonger le PIB du Venezuela de 36% en quatre ans et couperait le pays et son groupe étatique pétrolier PDVSA des marchés internationaux, tout en les exposant à des poursuites et à la saisie d’actifs et filiales à l’étranger. Autrefois le plus riche d’Amérique latine, le pays pétrolier, ruiné notamment par la chute des cours du brut –source de 96% de ses revenus en devises–, n’est plus que l’ombre de lui-même. La majorité des aliments et médicaments ont disparu des rayons faute d’importations, conduisant à l’hyperinflation et alimentant une crise politique et un violent mécontentement populaire, cristallisé dans les manifestations du printemps, qui ont fait 125 morts. Nicolas Maduro a évoqué dimanche les négociations en cours avec la Russie et la Chine, deux pays alliés auxquels le Venezuela doit respectivement huit et 28 milliards de dollars. Les pourparlers avec Pékin se déroulent « parfaitement » et un accord a été conclu cette semaine avec Moscou pour restructurer environ trois milliards de dollars de créances, a-t-il souligné. Parallèlement, à New York, un comité spécialisé de l’ISDA (Association internationale des produits dérivés) se penchera aussi sur la question vénézuélienne à 12H00 locales (17H00 GMT). Ce comité composé de 15 sociétés financières doit décider des suites à donner au retard de Caracas dans le paiement de 1,16 milliard de dollars qui, vendredi, n’avait toujours pas été perçus par les créanciers. Vendredi, un autre règlement de 81 millions de dollars d’intérêts dus par PDVSA est arrivé à échéance. Mais le gouvernement n’a pas toujours pas confirmé ce paiement alors qu’une autre échéance, de 200 millions, est attendue lundi.



Politique : pour que la honte change de camp


Les faits du jour :

  1. Pour le député LREM Damien Adam, certains chômeurs partent en vacances aux Bahamas grâce à l’assurance chômage.
  2. Ce genre de propos n’est pas un fait isolé, puisque tout récemment, Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, précisait que « la liberté, ce n’est pas de bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances ».
  3. Les contrôles accrus sur les chômeurs ont permis de sanctionner 40 000 demandeurs d’emplois.
  4. D’après les recherches, 86 % des personnes contrôlées ont prouvé qu’elles s’activaient pour trouver un nouvel emploi.
  5. Des députés LREM ont trouvé le moyen de faire embaucher leurs enfants en tant qu’assistants parlementaires, et ce en dépit de la loi de moralisation de la vie publique : ils les font désormais embaucher par leurs collègues..

On peut donc en déduire que :

  1. Les députés LREM peuvent taper librement sur la tête des chômeurs, puisque leur famille et eux ne seront jamais obligés de s’inscrire à Pôle emploi : ils ont le Parlement pour ça !
  2. Cette loi de moralisation a été curieusement conçue pour être aussi poreuse à de tels égarements. Les élus ont-ils fait exprès de ne pas envisager une dérive aussi évidente ?
  3. Nos chers élus ne se privent pas pour montrer du doigt les chômeurs. Mais ils devraient plutôt regarder la honte qui est dans leur camp !