Le mois dernier, ma femme a remporté dans un jeu-concours un vol en montgolfière. Comme il était hors de question pour elle de vivre ce moment toute seule, je l’ai accompagnée. C’est ainsi que, dimanche dernier, j’en suis venu à réaliser avec elle un vol en montgolfière. Même si ce n’était pas une expérience décoiffante comme je les aime (je suis plutôt amateur de sports riches en adrénaline), j’ai été enchanté par mon expérience. Ca paraît bête à dire, mais j’ai vraiment trouvé cette expérience planante. Cela permet de se distancier du monde, et cela offre une sacrée claque. Parce qu’au quotidien,on oublie l’évidence. On s’énerve en regardant le JT, on s’inquiète de la présence terroriste. On est tellement distraits par l’actualité qu’on en vient à perdre de vue le schéma d’ensemble. Pourtant, il suffit de survoler la Terre en montgolfière pour saisir que tout cela est négligeable. A 500 mètres d’altitude, la Terrese montre tel qu’il est, à la fois immense et superbe. Les hommes s’apparentent à des insectes, les maisons font la taille de dés à coudre. Là-haut, on prend alors que l’être humain n’est au fond qu’une poussière en ce bas monde, et que tous ses problèmes viennent du fait qu’il se croit plus indispensable qu’il ne l’est. Et cette petitesse est aussi temporelle. Nous vivons le temps d’un battement de cils par rapport à l’univers. Même les pyramides d’Egypte vivent l’espace d’un instant dans cet univers. Le monde qu’on voit depuis les airs existait bien avant que l’homme apprenne à faire le feu, et continuera bien après son extinction. Je sais que cette pensée peut sembler élémentaire : il faut avoir fait soi-même un vol en montgolfière pour comprendre. Il y a une énorme différence entre savoir comme nous sommes poussière, et le fait de le ressentir au plus profond de soi en admirant un univers grandiose. Quoiqu’il en soit, ce vol en montgolfière m’a fait beaucoup de bien. A lire sur le site internet de cette expérience de baptême en montgolfière.
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